AUTISME : Un projet de résolution liberticide concernant le traitement des autistes

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Je vous invite à aller consulter un texte signé de Jean-Claude Maleval sur le site du collectif de praticiens auprès d’autistes : Un projet de résolution liberticide concernant le traitement des autistes

En voici un extrait :

Pourquoi quelques députés « Les Républicains » éprouvent-ils le besoin de déposer une résolution demandant à l’Assemblée Nationale de se déclarer en faveur des recommandations de la Haute Autorité de Santé concernant la prise en charge des autistes ? [1] Que les professionnels aient à prendre en compte ces recommandations n’est-ce pas l’évidence même ? Les signataires du projet de résolution seraient-ils contrariés par l’intervention du Président de la République qui, lors la Conférence nationale du Handicap, le 19 mai 2016, a souhaité que le 4e plan Autisme soit celui « de l’apaisement et du rassemblement. Parce que nous devons avoir toutes les réponses et les réponses les plus adaptées, sans préjugés et sans volonté d’imposer une solution plutôt qu’une autre ». Certains députés semblent considérer que de tels propos sont trop modérés et que le Gouvernement devrait adopter une position plus radicale.

Pour ce faire ils cherchent à imposer une science totale de l’autisme à ceux qui sur le terrain en connaissent les limites et les incertitudes. Où puisent-ils leur science achevée de l’autisme ? Elle leur viendrait des recommandations de 2012 élaborées par la Haute Autorité de Santé. Or les députés procèdent à un détournement de celles-ci sur plusieurs points.

Les recommandations de la HAS sont des aides à la décision qui tiennent à préserver le discernement du clinicien. En transformant ces recommandations en injonctions, les députés veulent dicter aux professionnels ce qu’ils doivent faire et penser, les privant de la responsabilité de leur acte, et de la nécessaire adaptation de celui-ci à la singularité du patient. Porter ainsi atteinte à la liberté de prescription des médecins les a rapidement conduit à réagir par milliers [2] ; tandis que les psychologues et les psychiatres des hôpitaux dénoncent la mise en danger de la liberté académique, inséparable de toute élaboration et diffusion des connaissances scientifiques [3].

Articles dans la presse en lien avec la proposition de loi :

Le point :Interview avec le professeur Bernard Golse

Libération : lettre ouverte de Valérie Gay

 

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